jeudi 6 août 2009

Fin du Cambodge - Kratie


Mercredi 5 Août – Siem Reap (Temples d’Angkor) / Kratie

L'album des photos des temples d'Angkor a été mis à jour :




Pour l'album des photos du nord du Cambodge avec Kratie :


Les photos sont en ligne ici.

Réveil à 6h20, je finis mon sac et descends en bas pour aller prendre un premier minibus. Thibault est encore sous sa douche que le minibus arrive dehors. Pour une fois, le minibus est à l’heure aujourd’hui !
Le minibus nous a emmenés à la gare routière. Aujourd’hui, c’est journée bus J. Bus, mini bus… routes de campagnes, c’était folklo ! Perdu on ne sait où, on nous a fait changé descendre d’un bus pour prendre un mini-bus. La le chauffeur était pas très content de la somme que lui donnait la guichetière de la gare routière. Elle a du payer nos deux places  au tarif normal seulement J. Il a commencé à raller, elle a sorti son téléphone portable, comme pour appeler quelqu’un, et cela a vite suffit pour faire taire le mec. Nous sommes partis avec cette personne en voiture. Pendant 5 minutes on a espéré aller en voiture à Kratie ! Il y a bien 3h de route… Le rêve a vite été oublié car au bout de 5 minutes, on nous a fait descendre de la voiture pour monter dans un minibus. Il faisait une chaleur… Nous avons attendu bien 30 minutes, personne ne parle plus anglais maintenant. On attendait sans info. Mais bon, on est en vacances,  on n’est pas pressé ! Puis le minibus a fini par partir... Il n’était pas plein, nous avions de la place, le trajet s’annonçait bien.
Pour ne pas changer de leurs habitudes, nous avons fait le tour de la ville, en klaxonnant sans-arrêt, pour signaler qu’on partait pour Kratie et cherchait donc d’autres intéressés. Ils sont fatigants à ne jamais partir direct, à faire le tour de la ville en espérant récupérer quelques passagers supplémentaires. Et quand on traverse une ville, on recommence J. J’ai croisé des occidentaux par la suite, qui comparaient ça avec la « route du lait » en France dans les campagnes.

A la sortie de la ville, on ne sait où dans le Cambodge, nous nous sommes arrêtés pour prendre les passagers d’un autre mini bus. On a même récupéré une moto qu’ils ont accrochée à l’arrière. On avance moins vite d’un coup !
Les différents passagers sont descendus au fur et à mesure. A chaque fois qu’il y en avait qui descendait, il y avait 4/5 cambodgiens motobikers qui lui sautaient dessus pour surement lui proposer de l’emmener quelque part. Même entre eux ils sont très insistants !

Dans chaque agglomération, nous roulions moins vite, pour recommencer notre période klaxon, pour chercher d’autres intéressés… On n’a jamais eu de nouveaux passagers. Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois sur la route pour Kratie : regonfler les pneus, faire le plein, et la dernière pour manger. A ce moment, on a fait comprendre à nos chauffeurs qu’on ne voulait plus s’arrêter, on voulait filler jusqu’à Kratie. Il était 17h, on en avait marre de faire des pauses ! En fait, le chemin avec eux s’arrêtait là, et un autre minibus est arrivé au bout de 10 minutes, et ils nous ont fait monter dedans. Comme ils parlaient très mal anglais, ils avaient même pas essayé de nous le faire comprendre J. Normalement c’est le dernier changement de véhicule jusqu’à Kratie ! Dans les minibus, il y a toujours le chauffeur et un autre mec qui récupère l’argent. Cette fois-ci celui là parlait un petit peu anglais, mais pas facile de le comprendre J. On a rouler bien plus vite, la route n’était pas parfaite et on a été bien secoué. Nous sommes arrivés sur les coups de 17h30 dans le centre de Kratie. Enfin arrivée à destination après une bonne journée de transport.

D’après la carte du Lonely Planet, c’est tout petit cette ville ! C’est bien le cas, c’est ultra minus. Il n’y a rien à faire ici, mais beaucoup aux alentours. Nous avons marché avec nos sacs jusqu’au bord du Mékong à 100m, trouvé un hôtel conseillé par le Lonely Planet. L’hôtel a l’air vide. La chambre est correcte, vu que la dernière fois nous n’avons pas eu besoin de la clim à Siem Reap durant la nuit, nous avons pris une chambre avec que des ventilateurs. 6 US$ la nuit, on voit bien qu’on est plus dans un endroit super touristique. Il doit y avoir 10 blancs dans toute la ville.
Après une bonne douche, nous sommes partis nous promener pour voir les 3, 4 rues de Kratie. Il y avait un marché, très petit. Ensuite nous sommes arrivés au bord d’un autre bras du Mekong. On nous a proposé un tour en barque pour quelques centimes d’euros. On est monté dedans, c’était folklo. Déjà, il a fallu marcher dans l’eau boueuse, j’avais ma tongue qui restait enfoncée dans l’eau J. On a fait un tour avec des habitants, pour les amener chez eux. On est monté dans leur maison, il n’y avait rien à voir, donc nous sommes repartis toute de suite. Quand on montait et descendait de ce bateau, on était à la limite de chavirer à chaque fois ! Du coup l’habitante de la maison en question était tordue de rire du début jusqu’à la fin J. Nous sommes repartis tous seuls avec notre jeune « conducteur ». Nous avons fait un tour, puis nous sommes payés une bonne averse ! Le niveau de l’eau a du augmenter récemment, des maisons avaient leur sol en dessous du niveau de l’eau, et les gens vivaient les pieds dans l’eau. Leurs cabanes sont quand mêmes bien équipées, ils ont l’électricité et certains avaient une télé. Notre barque nous a laissé près du bord, on avait fait le tour. Par contre il fallait marcher bien sur 50 mètres dans cette haut profonde jusqu’à nos mollets. Elle était bien marron, bien boueuse. J’ai du enlever mes tongues et marcher pieds nues… c’était pas top, il y a plein de choses dans l’eau, des algues, des détritus, des morceaux de bois… J’avais surtout peur de marcher sur quelque chose qui allait me blesser le pied… Vu qu’on marche beaucoup, quand on marche dans des eaux comme ça, pieds nues, j’ai toujours peur de me blesser et de plus pouvoir marcher tranquillement. On a encore 1 mois de voyage, faut pas se faire mal maintenant ! ça serai bien chiant…
Nous avons marché un peu jusqu’à l’un des deux endroits de la ville avec de la nourriture occidentalisée. C’est d’ailleurs le seul endroit de la ville avec une connexion internet, ça doit être de l’analogique parce que c’est pas bien rapide. Faut pas compter avoir du wifi dans cette région. C’est déjà bien d’avoir internet avec des pcs à 1 US$ l’heure. Ils avaient de bons milkshakes avec des fruits frais. Nous avons testé leur beefsteak. Avec ce qu’on a l’habitude de voir, pas mauvais, ça fait pas de mal de couper de la viande !
Nous avons marché jusqu’au bord du Mekong (5 minutes), pour voir la berge de nuit. Il y avait un orage au loin avec de bons éclairs. Le ciel était magnifique, c’était la pleine lune, et il y avait des nuages biens noirs et d’autres moins denses dans lesquels la lumière se propageait. Nous avons fait quelques photos, puis sommes retournés à l’hôtel, fatigués. Il faisait nuit depuis un bon moment, on pensait qu’il commençait à être tard, mais c’était simplement 20h30. Nous nous sommes posés devant TV5 Monde, film français bien nul « Le marathon du lit »… Nous l’avons quand même regardé, c’est tout ça qu’il y avait de regardable. Dodo devant la télé, comme de bons français.

Aujourd’hui, on n’a pas remarqué à quel point les cambodgiens sont pollueurs. Durant tout le chemin, les bords de la route étaient de vraies poubelles ! Durant tout le voyage, les cambodgiens jetaient par la fenêtre : cigarettes, paquets de cigarettes,  bouteilles d’eau, canettes, boites de Pringles, sachet de chips, emballages diverses et variés, sacs plastiques, peaux de fruits… On avait acheté des Pringles, et ils nous les ont fini, et ont jeté la boite par la fenêtre… Ils considèrent vraiment la nature comme une poubelle. Alors qu’il y avait des rizières, des champs d’hévéas, etc.


Jeudi 6 Août – Kratie

Couchés tôt, donc levés à 9h. On a également Carton Network, la chaine anglo-saxonne de dessin animée. C’est très agréable au réveil de temps en temps. Nous sommes allés prévenir que nous restions une nuit de plus, et qu’on voulait louer des motos pour la journée (5 US$ ici). Le réceptionniste nous a demandé où nous comptions aller demain. Nous lui avons dit jusqu’au Laos. Du coup il nous a expliqué qu’ils avaient des billets à 12 US$, pour nous organiser un minibus jusqu’à la frontière, ensuite un autre minibus pour aller de la frontière au premier port du Laos, puis un bateau pour aller à l’une des premières îles principales du sud. Nous irons donc jusqu’à Don Det demain en bateau ! Cela prend normalement 5h. On voulait prendre le temps de regarder dans le Lonely Planet où cela se situait. J’avais déjà vu que de toute façon il faudrait bien s’arrêter à une de ces îles. Je suis retourné le chercher, et on lui a dit qu’on lui donnerai notre réponse après notre petit déjeuner au restaurant occidentalisé d’à côté.  Il a tenu à ce que je parle au téléphone avec son ami qui travaille à la frontière, pour qu’il nous dise que tout était pris en charge, qu’après la frontière il nous emmènerai dans un minibus, etc etc. Il l’a rappelé ensuite, pour qu’il me dise qu’il lui fallait une réponse tout de suite, car fallait qu’il organise tout ça. Je lui ai dit d’attendre 30 minutes, qu’il fallait qu’on regarde avant notre programme. Je voulais pas me faire avoir J. Ils sont tous pareils !

On est donc parti prendre notre petit déjeuner au Red Sunset bookstore, bar&coffee. Ils vendent 3 bouquins (le Lonely Planet du Cambodge, celui du Laos, et celui que j’ai qui fait tout le Mekong), c’est pas un grand choix, mais c’est déjà beaucoup pour cette ville ! Ils ont aussi des vieux bouquins que des voyageurs ont du laisser ici. Aujourd’hui, j’ai joué dans le classique à prendre une baguette avec du beurre et de la confiture. Thibault a suivi son habitude à prendre un BLT (sandwich de Bacon, Lettuce & Tomato). Leur jus d’orange était bien bon.
Nous sommes repassés à la chambre, confirmer que nous prendrions bien leur itinéraire à 12 US$, récupérer les clés de nos motos, et prendre nos maillots de bain au cas où nous trouvions un endroit pour se baigner. Aujourd’hui, c’est direction le nord ! Avec au programme, de s’arrêter sur le chemin pour prendre un bateau et voir les dauphins, et de monter 50 km au dessus de Kratie pour visiter un spot de biodiversité du Mekong. Nous sommes ainsi partis de notre hôtel vers 10h30. Nous avons vu un premier endroit d’où prendre un bateau pour voir les dauphins, mais nous avons décidé de monter plus au nord encore. Tout le long de la route, nous étions dans la campagne à longer la route au bord du Mekong, avec les habitations des locaux, des sortes de cabanes. Les chiens et les familles étaient dans la rue. Leurs chiens ne ressemblaient à rien… certains n’ont plus de poils à force de se gratter… Nous nous sommes arrêtés le long d’une sorte de marché, demander où nous étions. On nous a dit dans un anglais simplifié qu’il n’y avait pas d’autres endroits pour aller voir les dauphins actuellement. Que la route pour monter encore au nord n’était pas praticable. Nous avons quand même continué vers le nord pendant un moment, mais la route était de plus en plus difficile.
Les ponts en bois avaient des planches cassées, il fallait bien faire attention. La route était en terre, avec de plus en plus de boue. Il y avait également de plus en plus de moustiques. Je pense que dans ces coins là, on a bien raison de prendre nos médicaments pour le palu. Lorsque nous avons fait une pause, à l’arrêt, j’ai déjà perdu l’équilibre avec ma roue avant qui a glissée et me suis couché doucement sur le côté ! Rien de cassé, rien d’abimé, tout en douceur. Quelques mètres plus loin nous nous sommes arrêtés devant un passage avec de grosses flaques de boues. Thibault est d’abord passé en dérapant bien, mais sans tomber. Quant a moi, j’ai réussi à passer cet endroit, mais j’ai glissé sur la fin et me suis de nouveau couché doucement, rien de cassé, rien d’abimé. Je me suis rendu compte après que je m’étais fait quelques bons bleus, dont un que j’ai gardé un bon mois. Il faut bien que jeunesse se fasse J.
Au passage boueux suivant, j’ai décidé d’arrêter l’expédition là. Je ne m’amusais pas, je trouvais ça chiant, et inutile. Je sentais qu’à force j’allais glisser de nouveau et cette fois-ci me faire mal. Je veux pas prendre le risque de ne serai-ce me fouler le poignet ou la cheville en tombant sur le côté, et me gâcher mon voyage. Il était l’heure de faire demi-tour pour aller voir les dauphins aussi. Thibault a décidé de continuer encore un peu, il voulait trouver un autre spot pour des dauphins. Rendez-vous à l’hôtel.
Il était déjà 13h30, cela faisait 3h30 que nous étions partis. J’ai tranquillement rebroussé chemin, en arrivant sur les coups de 15h au spot pour les dauphins. J’ai pris un bateau tout seul, c’était 9 US$ pour le tour en bateau jusqu’aux dauphins, tour estimé à environ 1h. Si l’on ne voit pas de dauphins, on est remboursé. Je suis donc parti sur mon petit bateau de fortune avec un cambodgien d’environ 16 ans, qui conduisait notre barque. Nous avons quand même un moteur, car il faut traverser le Mekong qui a un fort courant à cet endroit là. Ensuite nous nous sommes enfoncés dans un bras avec plus de végétation. Nous avons fait un premier stop durant un bon quart d’heure, j’ai juste vu un dauphin au loin remonté à la surface quelques secondes. L’eau est bien marron, comme à Yangshuo, alors faut pas espérer les voir dans de l’eau claire ! Nous avons navigué un peu, et cette fois-ci j’ai pu mieux les voir. Là, est arrivée une bonne averse ! J’ai mes papiers et cartes bleus dans un sac à congélation, mon portefeuille peut prendre l’eau, et mon appareil photo était bien dans son étui au milieu de ma serviette de plage. Il y avait bien un petit toit sur le bateau, mais un peu troué, et avec le vent et l’intensité de la pluie il ne servait à rien. J’étais bien trempé ! Mais mon sac de plage est plutôt bien étanche, mon maillot de bain et mes affaires étaient sèches. On s’est pris la pluie pendant bien 15 minutes. Le jeune s’est cassé la gueule sur le bateau en glissant, j’ai cru qu’il  s’était fait mal ! Cela va au moins faire disparaitre les grosses fourmis rouges et lézards que j’ai vu courir sur le bateau…
Une fois la pluie arrêtée, j’ai eu le droit à un arc-en-ciel (il n’était pas double) avec des dauphins nageant dessous. Cela m’a rappelé que l’arc-en-ciel que j’ai l’habitude de voir chez mes parents par la fenêtre de la cuisine, sur la campagne, est plus jolie J. On se prenait des gouttelettes donc je n’ai pas ressorti mon appareil photo pour ne pas salir la lentille. J’ai pu mieux voir les dauphins, certains nageaient contre le bateau. Par contre, ce ne sont pas les beaux dauphins que nous connaissons habituellement ! certains sont bien noirs, avec un petit aileron abimé, ils ne sont pas la plus belle espèce de dauphin qu’il existe… Nous avons fait encore plusieurs pauses pour mieux les observer. Au final, le tour nous a pris 2h !
De retour à 17h à ma moto, j’ai pris la route du retour pour aller prendre une bonne douche. Entre la pluie, la boue, et la transpiration, cela ne fera pas de mal. En plus nous avons cette fois-ci des gros casques et il fait une chaleur là-dessous ! Arrivé 10 minutes plus tard à l’hôtel, Thibault n’était pas encore rentré. Du coup, je suis parti vers le sud, faire un petit tour. Il fallait rendre la moto avant 18h. La route n’était pas belle, il y avait autant d’habitations, c’était bien la campagne, mais la route était pleine de détritus. Je suis donc retourné à l’hôtel rendre ma moto. Je suis allé faire un tour à pied au marché. Ils faisaient des sortes de barbecues, de poissons, viandes, et des sortes de saucisses et merguez. Ça n’a pas l’air mauvais, mais ce n’est surtout pas du tout propre. Malgré être habitué à la nourriture asiatique depuis plusieurs mois, je ne veux pas prendre le risque de choper une cochonnerie.
J’ai ensuite fait un tour au café internet de la ville, ensuite petit tour au bord du Mekong. Nous sommes ensuite allés manger au restaurant du petit déjeuner. Comme c’est notre dernier repas au cambodge, j’ai pris un plat K’hmer. C’est la cuisine cambodgienne (K’hmer est le nom de la majorité ethnique au Cambodge). J’ai eu le doit à un du bon poulet coupé en dés, bien revenu à la poêle, avec une bonne sauce, quelques légumes et du riz. Thibault s’est pris une salade. Là, ça a été le déluge ! Le vent s’est levé et la poussière volait dehors. On entendait les vélos et autres tombés. Le personnel du restaurant a fermé la grille de la devanture, pour protéger l’intérieur du café. Il s’est ensuite mis à pleuvoir, c’était un vrai déluge ! Heureusement que notre hôtel est en face ! Cela s’est calmé au bout d’une demi-heure. Nous avons filé à côté, au café internet, profité d’un dernier quart d’heure de connexion avant plusieurs jours. Puis retour à l’hôtel vers 22h. Demain notre minibus part à 7h. Nous aimerions bien être à 6h30 à l’ouverture du café en face, pour prendre un petit déjeuner avant de prendre la route…
Il n’y a rien de bien à la télé. Quelques dessins animés ont fait le job, puis nous avons regardé une chaîne anglo-saxonne avec un reportage sur l’art de la destruction de bâtiments par des explosions. Sujet passionnant n’est-ce pas ?

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